ALGEST 2024 - Salon de la sous-traitance industrielle
La 9e édition du Salon dédié à la sous-traitance industrielle et à l’intégration nationale (ALGEST) se tiendra du 2 au 5 octobre prochain, au Palais des expositions (SAFEX) d’Alger.
Ce salon, organisé par la Bourse algérienne de la sous-traitance et du partenariat (BASTP) et le World Trade Center Algiers (WTCA), au niveau du Pavillon « A » , est placée sous le parrainage du ministre de l’Industrie et de la Production Pharmaceutique, a indiqué dimanche un communiqué des organisateurs.
Plus de 100 exposants
Cette 9e édition se déroulera durant quatre jours sous le slogan « Pour une croissance industrielle innovante et diversifiée », et verra la participation de plus de 100 exposants, entre donneurs d’ordre et receveurs d’ordre, a ajouté le communiqué, assurant que 6000 visiteurs sont attendus à cette édition. « Les réformes structurelles déjà engagées et qui ont commencé à porter leurs fruits au niveau macro-économique, doivent impérativement se traduire, au niveau de la sphère réelle, par une attractivité plus grande, notamment par le développement d’investissements directs étrangers massifs dans tous les secteurs de l’économie nationale, notamment au niveau du secteur industriel », a t-on précisé.
« Le renouveau du secteur véhicule avec ses différentes branches (automobile, véhicules industriels, machinisme agricole, cycle, motocycles), ou encore la relance du secteur minier à travers le lancement de projets d’exploitation du minéral de fer, phosphates et autres dérivés, ajouté au regain d’activité du secteur de la production pharmaceutique, constitueront le fer de lance de cette diversification. Les industries manufacturières ainsi que le secteur de l’énergie continueront d’entrainer l’activité de sous-traitance au fur et à mesure de leur développement », a-t-on souligné.
Mot du Président
Pour répondre aux besoins croissants des grandes sociétés qui recherchent des capacités et savoir faire en sous-traitants ainsi qu’à ceux des petites unités qui veulent obtenir des commandes, ou coopérer avec d’autres petites entreprises industrielles à la fabrication d’un produit fini, le Ministère de l’Industrie et des Mines a pris l’initiative de créer dans les années 1990 avec la coopération du système des Nations Unies (ONUDI et PNUD) un organisme centralisateur dénommée « la Bourse Algérienne de Sous-traitance et de Partenariat » capable de fournir de l’information technique souhaitée sur les capacités de sous-traitance
Ces Bourses ont pour but de mettre en place des systèmes et des réseaux d’information technique afin de faciliter les rapports de production entre petites, moyennes et grandes entreprises manufacturières.
Ce sont des centres d’information technique et de mise en relation chargés de promouvoir la sous-traitance Industrielle et les partenariats entre acheteurs et fournisseurs afin d’optimiser les capacités manufacturières des entreprises affiliées.
En effet, en Algérie il existe 04 BSTP
BASTP à vocation nationale couvrant tout le territoire national - créée en 1992.
BSTP Est couvrant la région EST créée en 1993
BSTP Ouest couvrant la région OUEST créée en 1998
BSTP Sud couvrant la région SUD créée en 1998
Elle ne servent pas seulement de lieu de rencontre ou d’organisme de centralisation des demandes et des offres de sous-traitance et de partenariat industriels, elles sont aussi un instrument de régulation de l’offre et de la demande de travaux de sous-traitance industrielle et un moyen d’assistance aux deux partenaires, notamment aux fournisseurs et aux sous-traitants des petites et moyennes entreprises.
l’activité de sous-traitance industrielle autour du secteur de l’automobile en Algérie
1. Le secteur automobile plus que toute autre industrie manufacturière est porteur d’énormes potentialités de sous-traitance industrielle.
En effet, pour des raisons tant industrielles qu’économiques le secteur automobile au niveau mondial est organisé de sorte que les constructeurs cherchent à optimiser les chaines de valeur tout au long du processus de production.
C’est ainsi qu’en général les segments à plus forte valeur ajoutée représentées par la recherche et développement, la conception, le design et l’assemblage final sont du ressort des constructeurs.
Les activités de moindre valeur ajoutée que sont la fabrication de pièces, composants et divers ensembles nécessaires au montage sont décentralisés soit localement et plus généralement délocalisés vers des pays à faible coût de main d’œuvre (Asie, Europe de l’Est Amérique du Sud..)
L’Algérie ne peut échapper à ce schéma Industriel et économique et à ce titre le développement de l’industrie automobile doit entrainer nécessairement un tissu de sous-traitants industriels important dont la rentabilité est la compétitivité seront fortement liés au volume produit et à sa capacité à trouver des débouchés sur le marché international.
2. En ce qui concerne, l’activité de sous-traitance industrielle autour du secteur de l’automobile en Algérie, elle suivra nécessairement le développement effectif de la production national automobile
En effet le dernier cahier des charges régissant l’activité de construction automobile oblige les différents constructeurs à intégrer progressivement sur une période de 5 ans la sous-traitance locale à hauteur de 40 %.
D’ors et déjà une centaine de sous-traitants potentiels sont identifiés et une vingtaine en cours d’homologation ou déjà homologués.
A ce niveau, l’objectif pour les sous-traitants algériens est d’établir autant que possible des partenariats avec des équipementiers étrangers. Ce partenariat est d’autant que nécessaire qu’il permettra d’accélérer l’homologation des sous-traitants pour les pièces les plus complexes et de haute exigence sécuritaire et d’utiliser les réseaux de distribution des partenaires étrangers pour une exportation des pièces locales. Cette dernière permettra ainsi de répondre aux exigences de volume inhérentes au secteur automobile.
3. être exhaustifs, on peut résumer les difficultés rencontres par les sous-traitants comme suit.
- Remettre en jeu avec le maximum de rigueur et de célérité les processus de mise à niveau des sous-traitants qui leur permettront d’être aux normes universelles en matière de standards de fabrication qualité, organisation et formation
Les textes existent, il faut les appliquer.
- Appliquer les mécanismes incitatifs fiscaux et parafiscaux prévus dans les différents décrets portant sur la promotion de la sous-traitance industrielle en Algérie ceci permettra aux sous-traitants de retrouver une « compétitivité prix » non encore acquise.
- Au-delà du secteur automobile proprement dit, il y a lieu de multiplier les rencontres colloques, journées d’études, associant les différents partenaires de cette industrie de sous-traitance autour de la nécessité de lier à terme et de façon systémique développement industriel sous-traitance industrielle et intégration nationale.